L’incontinence urinaire

épidemiologie et définition:

Il s'agit du déplacement d'un ou plusieurs organes du petit bassin vers le bas, voire son extériorisation à la vulve. Le petit bassin de la femme contient quatre organes principaux: en avant la vessie, au milieu le vagin et au dessus de lui l'utérus et en arrière le rectum et l'anus. Ce déplacement intervient quand les tissus de soutien de ces différents organes sont lésé ou relachés. Le prolapsus est favorisé  notamment par les grossesses et les accouchements, la ménopause, le surpoids et la consitpation. A 70ans, on estime que 11% des femmes ont été opérées d'une descente d'organe.

Il s'agit d'une pathologie bénigne, qui va toutefois avoir un impact sur la qualité de vie, en fonction de sa sévérité. Elle est décrite par les patientes comme une pesanteur, est parfois associée à des troubles urinaires et digestifs et les patientes decrivent une "boule" à l'entrée du vagin qu'elles percoivent en général au moment de la toilette.

La gêne est très variable selon les patientes. Dans tous les cas, la prise en charge chirurgicale n'est jamais urgente. Il s'agit d'une chirurgie fonctionnelle, dont l'objectif est d'améliorer la qualité de vie.

le prolapsus peut être au dépend, d'un deux ou des trois organes, on parle de colpocèle, (colpos étant le vagin en latin):

Descente de vessie: cystocèle ou colpocèle antérieure

Descente de l’utérus: hysterocèle ou colpocèle moyenne. En cas d'hysterectomie, il peut s'agir d'une colpocèle moyenne ou descente du dôme vaginal.

Descente du rectum: colpocèle postérieure ou rectocèle

Traitement:

Le traitement de la descente d'organe est principalement chirurgical, soit par coelioscopie, soit par les voies naturelles.

Par coelioscopie, il est associé à la mise en place de bandelette, tissu de soutien qui sera interposé entre les différents organes afin de les renforcer. Par les voies naturelles, la mise en place de tissu prothétique n'est par obligatoire.

Des thérapeutiques complémentaires peuvent être proposées: kinésithérapie de renforcement périnéal, parfois avec une sonde de biofeed back. Des traitements hormonaux locaux par ovules ou gel qui amélioreront la qualité des tissus. Parfois, ces thérapeutiques sont suffisantes pour obtenir un bon confort. Parfois elles ne suffisent pas.
Chez les patientes ne souhaitant pas être opérée, ou qui sont gênées seulement au moment d'effort importants, un pessaire cube peut être proposé, qui sera mis en place au moment de l'effort (randonnée, sport, voyage...) Ce pessaire sera mis en place et retiré par la patiente.
Chez les patientes très âgées, ne souhaitant pas être opérées ou trop fragiles, un pessaire anneau pourra être mis en place par le gynécologue et néttoyé régulièrement en consultation, tous les trois mois environ.

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